Fêtes et dates

Comme son nom l’indique, la Toussaint fête tous les saints. C’est-à-dire les femmes et les hommes que l’Église catholique a, au cours de l’histoire, reconnus comme des exemples remarquables de vie et de foi chrétiennes. Remontant aux premiers siècles, cette fête a été instituée pour les martyrs dont le nom était inconnu et qui ne pouvaient ainsi être gratifiés d’une commémoration particulière. En honorant ces martyrs, l’Église montrait que, loin d’être un échec, leur fin tragique contribuait à répandre la Bonne Nouvelle (en grec: Évangile) transmise par Jésus: celle de la victoire sur la mort. Depuis le XI^e siècle, la Toussaint est fêtée le 1^er novembre; dès lors, elle inclut tous les saints et non plus seulement les martyrs. Elle célèbre ainsi la foi et l’espérance chrétiennes en la résurrection. Dans cette perspective, les saints font figure de médiateurs intercédant auprès de Dieu en faveur des humains. La Toussaint rappelle aussi, aux fidèles, que chacun est appelé à la sainteté comme le soulignent les textes et les prières des cérémonies religieuses de ce jour.

Célébrée depuis le XVII^e siècle, la fête de la Réformation commémore un acte traditionnellement considéré comme fondateur du protestantisme. C’est le 31 octobre 1517 que le moine Martin Luther aurait affiché, sur les portes de la chapelle du château de Wittenberg en Saxe (Allemagne), ses thèses contre les abus de l’Église. Il y dénonçait notamment les indulgences – une sorte de remise de peine censée favoriser l’accès au paradis – que le pape accordait alors aux fidèles. Les dons ainsi récoltés servaient à financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome (Vatican). Luther, convaincu que le salut est un don de Dieu, condamnait ce qu’il considérait, à la lumière des évangiles, comme un marchandage contraire à la foi chrétienne. C’est la thèse centrale du protestantisme: seule la grâce divine sauve du péché, comme le soulignent les textes bibliques lus en ce jour de fête par bon nombre de luthériens et réformés.

Les festivités de Divali durent plusieurs jours. Chacun d’eux célèbre une divinité spécifique selon des traditions qui peuvent différer d’une région à l’autre. Le plus important est le jour de la nouvelle lune de karttika consacré à la déesse Lakshmi, déesse de la Prospérité. Pour l’attirer dans leurs foyers, les femmes ornent le seuil des portes de dessins géométriques colorés, appelés rangoli dans le nord de l’Inde. Une fois la nuit tombée, elles allument de petites lampes à huile et les disposent sur les fenêtres. La lumière qui en émane symbolise la présence de la divinité. Pour chasser les esprits malveillants, les enfants font des feux d’artifice et lancent des pétards. De manière plus générale, cette fête célèbre pour les hindous la victoire de la lumière sur l’obscurité et par extension, du bien sur le mal. Ainsi, dans le nord de l’Inde, elle commémorerait l’épisode mythique de la fin de l’exil du roi Rama suite à sa victoire sur le démon Ravana. Le nom de Dipavali, dont le sens est «rangée de lampes», rappelle en effet le chemin de lampes fait au roi et à son épouse pour éclairer leur route et célébrer leur retour au royaume.
Divali est l’occasion de divers rassemblements (spectacles, foires, etc.) ainsi que de nombreux fastes. On échange des cadeaux entre proches parents, on se vêt d’habits neufs et on se régale de diverses sucreries lactées.

La Convention internationale des droits de l’enfant a été signée le 20 novembre 1989 par près de 200 pays sous l’égide de l’ONU. La journée mondiale annuelle qui existe depuis cette date est une occasion de rappeler ces droits, de les promouvoir par des actions et de porter l’attention du public sur les endroits où ils sont bafoués. Les enfants ont notamment droit à s’alimenter et à avoir un toit, à l’éducation, aux loisirs, ou encore à être protégés contre l’exploitation dans le travail. En Suisse romande, la journée du 20 novembre se concrétise dans les écoles par la distribution de fiches pédagogiques: on y souligne non seulement les droits des enfants et les devoirs qui leur incombent, mais aussi les valeurs qui peuvent être portées par l’enfance.

Dans une grande partie du monde musulman, la piété populaire a engendré et préservé des fêtes auxquelles l’islam traditionaliste s’est toujours opposé. Il en va ainsi de la célébration de la naissance du prophète Muhammad lors de Mawlid al-Nabi (Mouloud). D’une part, il n’y a aucune mention de cette fête dans le Coran et la sunna (la tradition prophétique). D’autre part, les gardiens de l’orthodoxie musulmane craignaient, et craignent encore qu’elle n’entraîne, à la manière du Noël chrétien, une forme de divinisation du prophète Muhammad alors que, pour l’islam, celui-ci n’est qu’un homme, tout comme Jésus. Célébrée dès le XI^e siècle, tant chez les sunnites que chez les chiites, et légitimée par des théologiens des divers courants de l’islam, cette fête s’est profondément enracinée dans l’islam sunnite, malgré l’opposition des traditionalistes.

D’abord célébrée par l’Église de Syrie, au VI^e siècle, cette tradition, qui se diffuse plus tard dans l’Église byzantine, se rattache à des écrits chrétiens des premiers siècles, tels les évangiles apocryphes attribués à Jacques et à Matthieu. Ils racontent la jeunesse de la mère de Jésus, passée sous silence par les quatre Évangiles. Selon ces textes, Marie aurait été présentée par ses parents, à l’âge de trois ans, au Temple de Jérusalem pour y demeurer une partie de son enfance. Les premiers chrétiens ont voulu ainsi souligner le destin hors du commun de Marie, consacrée à Dieu dès son plus jeune âge, tout en éclairant le mystère de sa maternité. En cette fête du début de l’Avent, temps de préparation à Noël, Marie est ainsi honorée comme le temple de Dieu. Les chants et les prières de la liturgie mettent l’accent sur sa sainteté et invitent les fidèles à suivre l’exemple de sa relation intime avec Dieu.