Fêtes et dates

La date et la pratique du Nouvel An varient selon les régions, les traditions et les religions. En témoignent la fête juive de Roch ha-Chanah, le 1^er Moharram musulman ou encore le Nouvel An chinois.
En Occident, le 1^er janvier est progressivement devenu le début de l’année civile après l’instauration, en 1582, du calendrier grégorien. La célébration de l’an nouveau au 1^er janvier s’est répandue avec l’internationalisation du calendrier grégorien (XIX^e - XX^e siècles).
Aujourd’hui, il est d’usage de se retrouver en famille ou entre amis autour d’un banquet la veille, le soir de la Saint-Sylvestre, et d’attendre minuit et le changement d’année pour s’embrasser et échanger les vœux; des animations, des spectacles et des fêtes sont organisés un peu partout.
En Suisse, le lendemain du Nouvel An a lieu la Saint-Berchtold (2 janvier). Ce jour est férié ou chômé dans treize cantons.

Son origine n’est pas claire. Sont parfois évoquées les célébrations de la fertilité en cette même période de l’année dans les civilisations grecque et romaine. Quant à l’histoire de tel ou tel saint Valentin, martyr dans les premiers siècles du christianisme, elle hésite toujours entre légende et réalité.
À la fin du Moyen-Âge, notamment en Angleterre, la Saint-Valentin prend sa connotation amoureuse; on s’échange ce jour-là des billets doux sur lesquels on dessine des cœurs. Aujourd’hui, la fête des amoureux est très pratiquée, moment privilégié du couple pour les uns, opération commerciale pour les autres.

Son origine remonte à la fin du XIX^e siècle. Aux États-Unis, un mouvement social revendique alors la journée de huit heures. Certains patrons l’acceptent, d’autres non. Grèves et manifestations s’enchaînent; notamment, à partir du 1^er mai 1886, à Chicago où la confrontation avec les forces de l’ordre finit dans le sang, le 4 mai. En souvenir, la II^e Internationale socialiste décide en 1889 d’instaurer chaque 1^er mai comme date de manifestation en faveur de la journée de huit heures. Dès 1890, la mobilisation est suivie dans de nombreux pays. Après la Première Guerre mondiale, sous l’impulsion de l’URSS, la fête du Travail devient un jour férié national dans beaucoup de pays.

Chez les Grecs, puis chez les Romains, une fête religieuse printanière rendait hommage à la figure maternelle. Des formes de fêtes des Mères ont existé çà et là au Moyen-Âge.
Dans sa forme actuelle, l’évènement est apparu au début du XX^e siècle aux États-Unis (Mother’s Day), puis s’est répandu dans de nombreux pays. D’une manière générale, cette fête est un jour de l’année où enfants comme adultes célèbrent leur mère, la plupart du temps en lui offrant un cadeau ou une attention (bricolage confectionné à l’école, fleurs…).

Instituée par le Conseil européen en 1985, cette journée commémore la déclaration du 9 mai 1950, aussi appelée «Déclaration Schuman», qui est considérée comme le texte fondateur de la construction européenne. Ce jour-là, Robert Schuman, alors ministre français des affaires étrangères, propose dans un discours historique prononcé à Paris une nouvelle forme de coopération politique pour l'Europe, qui rendrait impensable toute guerre entre les nations du continent. Son ambition était de créer une institution européenne qui rassemblerait et gérerait la production de charbon et d’acier. Un an plus tard, le 18 avril 1951, est signé le Traité de Paris, qui fonde la Communauté européenne du charbon et de l'acier.
Chaque année, pour célébrer l'anniversaire de l'Union européenne, les institutions proposent des activités informatives et ludiques pour que les citoyens puissent découvrir leur fonctionnement. Visites, concerts, expositions, conférences et animations sont organisées dans plusieurs pays d'Europe, mais surtout en Belgique et en France.

Les Waldstätten, trois communautés montagnardes autonomes autour du lac des Quatre-Cantons, décident de renouveler leur union face à la domination des puissants Habsbourg. Ils signent un pacte début août 1291. Ce n’est pas le premier accord entre Uri, Schwyz et Unterwald, mais le plus ancien dont on a connaissance. Il est considéré comme l’acte fondateur de la Confédération suisse. Six cents ans plus tard, en 1891, les autorités choisissent le 1^er août comme date de la fête nationale, que l’on fête de nos jours avec des grands feux, des cortèges de lampions, des feux d’artifice et des discours politiques.

Son origine remonte à la fin du XIX^e siècle. Aux États-Unis, un mouvement social revendique alors la journée de huit heures. Certains patrons l’acceptent, d’autres non. Grèves et manifestations s’enchaînent; notamment, à partir du 1^er mai 1886, à Chicago où la confrontation avec les forces de l’ordre finit dans le sang, le 4 mai. En souvenir, la II^e Internationale socialiste décide en 1889 d’instaurer chaque 1^er mai comme date de manifestation en faveur de la journée de huit heures. Dès 1890, la mobilisation est suivie dans de nombreux pays. Après la Première Guerre mondiale, sous l’impulsion de l’URSS, la fête du Travail devient un jour férié national dans beaucoup de pays.

Dans les années 1790, alors que les mouvements révolutionnaires gagnent la Suisse, le canton de Berne propose la création d’une fête réunissant protestants et catholiques pour renforcer les liens entre Confédérés. Mais l’officialisation du Jeûne fédéral n’intervient qu’en 1832. Seul le canton de Genève ne s’est pas mis à l’unisson confédéral: le Jeûne genevois est, aujourd’hui encore, fêté un jeudi, dix jours avant le Jeûne fédéral.

La pratique anglo-saxonne d’Halloween s’est exportée vers l’Europe à la fin des années 1990. Véritable phénomène de société, dont l’ampleur est un peu redescendue depuis, l’évènement a d’emblée pris une connotation fort mercantile. Associé aux cultes chrétiens («All Hallows’ Eve», à l’origine du mot «Halloween», signifie «veille de la Toussaint»), il aurait des racines celtes.
Le soir du 31 octobre, portant des costumes évoquant la mort ou l’horreur, les enfants font du porte-à-porte, allant quémander des friandises. En cas de refus, ils lancent: «Trick or treat!» («des bonbons ou un sort!»). Pour éclairer leur chemin, on dispose des citrouilles (jadis des navets) évidées, découpées en forme de visage spectral et dans lesquelles on place une bougie.

La Convention internationale des droits de l’enfant a été signée le 20 novembre 1989 par près de 200 pays sous l’égide de l’ONU. La journée mondiale annuelle qui existe depuis cette date est une occasion de rappeler ces droits, de les promouvoir par des actions et de porter l’attention du public sur les endroits où ils sont bafoués. Les enfants ont notamment droit à s’alimenter et à avoir un toit, à l’éducation, aux loisirs, ou encore à être protégés contre l’exploitation dans le travail. En Suisse romande, la journée du 20 novembre se concrétise dans les écoles par la distribution de fiches pédagogiques: on y souligne non seulement les droits des enfants et les devoirs qui leur incombent, mais aussi les valeurs qui peuvent être portées par l’enfance.

Son histoire est riche: devenu au IV^e siècle évêque de Myre (sud de l’actuelle Turquie), celui-ci s’est vu attribuer plusieurs miracles, dont la résurrection de trois enfants qu’un boucher avait découpés en morceaux et mis dans un saloir. Depuis, on le considère entre autres comme le protecteur des enfants dans l’Église catholique.
La célébration de la Saint-Nicolas est plus ou moins importante selon les régions. Elle est restée exclusivement catholique pendant fort longtemps, les protestants ne vénérant pas les saints. Depuis le Moyen Âge, la coutume veut que saint Nicolas descende, dans la nuit du 5 au 6 décembre, par les cheminées des maisons pour distribuer friandises et cadeaux aux enfants sages. Son pendant est le père fouettard, de tradition plus récente, qui vient punir les enfants méchants.
Il est fort possible que saint Nicolas soit réapparu sous une forme laïcisée, celle du père Noël, mêlée à d’anciennes traditions, essentiellement nordiques comme en témoignent son traîneau et son attelage de rennes. C’est le passage de ce père Noël aux États-Unis, importé par des émigrés européens, qui lui a donné des vêtements rouges. Aujourd’hui, le mélange des populations et la commercialisation de Noël ont uniformisé un personnage composite: saint Nicolas est souvent vêtu de la cape rouge et il a perdu sa mitre, alors que le Père Noël s’appuie parfois sur une crosse épiscopale. En Suisse romande, saint Nicolas est le saint patron du canton et de la ville de Fribourg, où il est au centre d’une importante fête chaque année. Il distribue ce jour-là des biscômes (sorte de pain d’épices, spécialité romande) aux enfants, avec des cacahuètes, des clémentines et des petits chocolats…
Remarquons que certaines régions connaissaient d’autres personnages chargés de distribuer cadeaux ou sortilèges aux alentours de Noël ou de Nouvel An: Tante Arie en Ajoie, la Chauchevieille dans le canton de Vaud, ou encore la fée Befana au Tessin et en Italie.